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Petite île au milieu de nulle part, Pitcairn Island aurait pu être reléguée parmi les anonymes. Mais l'Histoire en a décidé autrement grâce aux mutinés du "Bounty". Cette île se trouve aujourd'hui sur le passage des cargos de l'Amérique à la Nouvelle Zélande (depuis l'ouverture du Canal de Panama).
L'île est ravitaillée officiellement deux à trois fois par an, d'une façon officielle et de dons en nature des paquebots qui font halte. Nous avons assisté au débarquement de quelques cartons d'électronique, de peintures et des denrées périssables.
Ses côtes sont difficilement accessibles, on ne peut s'approcher qu'avec des petits bateaux à fond plat, fabriqués sur mesure par les îliens et s'adaptant parfaitement au profil de la baie. L'arrivée au "quai" (nom pompeux)
est parfois mouvementée. Aucun bateau ne reste en corps mort dans la baie, l'océan étant parfois imprévisible, les bateaux, soit peuvent rester au large ou (comme le font les îliens) dans un abri.
Nous n'avons pas pu débarquer sur l'île pour toutes ces raisons, néanmoins, nous avons reçu les habitants sur notre bateau. Ils ont installé leurs étalages pour nous vendre leurs réalisations : paniers, broderies, bateaux ... et tee-shirts à l'effigie de Pitcairn (made in China, ça casse le mythe).
Nous avons assisté à une conférence donnée par un des descendants des mutins (qui s'appelle Christian) où on nous a expliqué leur mode de vie et le fonctionnement de leur petite communauté.
L'île a une école, où sont scolarisés, aujourd'hui, cinq enfants. L'instituteur en place est nommé par le Gouverneur, en Nouvelle Zélande. L'école prend en charge les enfants de 5 à 15 ans. Au delà, si les enfants souhaitent poursuivre leurs études, ceci est possible mais à condition de partir pour la Nouvelle Zélande mais, à coup sûr, quand ils quittent l'île, ils n'y reviennent plus.
L'île n'a pas de médecin, mais une infirmière. En cas de nécessité d'hospitalisation, l'hôpital le plus proche est à Tahiti qu'il faut gagner en bateau (aucun autre moyen de communication possible).
Nous avons été surpris par la variété de couleurs de peaux sur cette île. Soit, ils sont typiquement Polynésiens, soit bronzés métis ou même blonds aux yeux bleus de type purement anglais.
Avis aux amateurs, pour qui veut vivre en ermite !
