On comprend les difficultés qu'ont eu les Français pour s'adapter à ce climat, c'est très chaud et très humide.
Commentaires :
Quel contraste ! Saïgon, comme les Viêtnamiens l'appelle toujours, est tellement différente d'Hong Kong. Le port tout d'abord, même s'il y règne une activité importante n'a rien de comparable à celui d'Hong Kong, plus de building, la capitainerie est bien minable, le quai quelque peu défoncé. Et la ville, les routes, les maisons, plus rien à voir avec les 2 villes précédemment visitées.
Si les vélos et les scooters sont de moins en moins nombreux à Shanghai et surtout à Hong Kong, ici, les gens sont adeptes de tous moyens de transport motorisés à deux roues. Ils y transportent absolument tout, des cartons de marchandises divers, des ballots de vêtements, de nourriture, du pain, des fruits, des meubles (!) et même des oeufs empilés sur plusieurs niveaux.
La vie au Viêtnam semble difficile, le climat chaud et humide n'aidant pas.
Le riz, une des principales ressources du pays, occupe une place prédominante dans la vie des Viêtnamiens que ce soit pour leur fournir un travail, pour leur nourriture ou pour la fabrication d'accessoires.
Le Mékong, autre source de revenus, lieu de notre excursion du jour, joue, lui aussi, un rôle dans la vie du Viêtnam. Il apporte l'eau nécessaire aux rizières mais aussi les poissons. Pourtant ce fleuve ne semble pas sympathique à première vue, il est boueux, marron, tout est sale autour. Ses berges sont très vite inondées dès les premières pluies de mousson.
Nous prenons un bateau plat, motorisé qui nous emmène au travers des méandres du Mékong parmi les villages flottants des pêcheurs. Petit détour sur les terres inondables où les fleurs et les arbres fruitiers se font concurence. A qui aura les plus belles couleurs! A qui aura les plus gros fruits! Bien évidemment, nous goûtons à toutes ces richesses, avec plus ou moins de succès. Certains sont de notre goût, d'autres pas. Tout ceci accompagné de thé au jasmin, incontournable dans le Sud-Viêtnam alors que le Nord est adepte de thé vert.
Ensuite nous embarquons, seulement nous 3, dans une petite barque à fond plat menées par 2 pagayeurs chapeautés pointus. D'ailleurs ces chapeaux, fabriqués avec des feuilles de palmiers, sont très larges pour cacher du soleil un peu trop insistant parfois, légers, très résistants et imperméables.
Nous nous enfonçons dans la jungle quadrillée par tous ces boyaux qui se jettent dans le Mékong. C'est à vous couper le souffle, parfois magique, parfois hostile. Des insectes de tous genres, des serpents, surtout des cobras y ont élu domicile.
On arrive au restaurant, sorte de pagode au toit de palme. Nous allons faire attention à nos plats, nous venons d'apprendre que les Viêtnamiens mangent tout ce qui bouge, les insectes, les rats, les serpents, les chiens, les chats. D'ailleurs un beau serpent trône dans un gros bocal. On ne nous servira pas de serpent mais du rat et aussi un poisson, du Mékong, très convoité, le poisson à oreilles d'éléphant. Les bananes et l'ananas sont succulents.
Au hasard de notre visite, nous rencontrons ça et là quelques traces de l'occupation française dont d'anciennes maisons coloniales.