Commentaires :
Quel choc ! Quel contraste !
Pour nous qui venons de quitter Mumbaï dans la misère, avec encore en mémoire cette jeune femme maigre qui mendie avec son bébé de quelques jours dans les bras, nous sommes choqués en arrivant à Dubaï, lieu de démesure, d'exubérance.
Notre visite débute par la grande voile, hôtel dont certaines suites se réservent pour 15 000 $ la nuit. Cet hôtel a été une des premières extravagances de Dubaï, construit sur un petit îlot artificiel. Depuis bien des projets, plus extravagants les uns que les autres, ont vu le jour.
Nous sommes en plein désert, là où les Bédouins, il y a à peine 50 ans, plantaient leurs yourtes et où aujourd'hui poussent des buildings et des buildings à n'en plus finir. Dubaï est un immense chantier. La ville est récente, tout a été conçu dans les bonnes proportions, les avenues sont larges et aérées. Sous un soleil de plomb, les bégonias, les palmiers et la pelouse poussent insolemment, irrigués par des milliers de kilomètres de réseaux d'arrosage automatique.
Dubaï, par 38°C c'est la plage, magnifique étendue de sable blanc ultra fin mais c'est aussi la neige. Une vraie piste de ski avec remontées mécaniques. Pour un prix astronomique, prêt de matériel inclus, vous pouvez faire quelques descentes en slalom. Ce complexe imaginé et géré par un Français jouxte un hôtel grand luxe et un centre commercial où se côtoient les marques les plus renommées du monde.
Petit tour dans la ville ancienne, quelque beaux bâtiments arabes bordant la crique ont résisté à la démesure des architectes. Le Golden Souk scintille avec toutes ses boutiques de bijoux. Quelques pas plus loin, c'est le souk aux épices avec ses couleurs et odeurs.
La ville est sympathique, jeune, vivante, colorée, moderne. Nous sommes surpris du traditionalisme dans la modernité. Le cliché type c'est un 4x4 énorme conduit par un Arabe en tenue de Bédouin, longue liquette blanche immaculée avec un foulard blanc, noir ou rouge à carreaux, serré par un turban noir accompagné de sa femme vêtue d'une longue robe noire et d'une cagoule de même couleur ayant une seule fente pour les yeux. Réflexe bien occidental, il laisse ses clés au voiturier avant de disparaître dans un hôtel ou dans on môle luxueux.
Dubaï c'est aussi la plus haute tour du monde, 808 mètres, 200 étages. Il ne reste plus que 2 mois pour achever sa construction. C'est la démesure !
Démesure, exubérance, ces mots sont revenus plusieurs fois mais il n'y en a pas d'autres pour imager ce que nous voyons.
