Commentaires :
Cinq paquebots sont déjà à quai quand nous accostons. Cela promet !
C'est bien le cas, nous entendons parler anglais, allemand, français, espagnol, italien, turc... Istanbul vit en premier lieu du tourisme et cela se sent bien. Dans la ville, tout est organisé pour les touristes, les hôtels, les restaurants sur les plus beaux sites, les bus de visites commentées répartis dans toute la ville, les taxis en nombres très importants et même les marchands dans la rue sont polyglottes.
On commence notre visite par un des plus beaux monuments de la ville, la Mosquée Bleue avec ses 6 minarets qui s'élancent vers le ciel. Bien évidemment, on doit se déchausser et pour Hélène, se couvrir la tête avant de rentrer dans la mosquée. Nous acceptons ces contraintes sans rechigner, nous sommes chez eux, c'est à nous de nous adapter à leurs coutumes. Bien heureusement, on ne nous a pas demandé de respecter une autre de leur tradition : se laver les pieds avant de pénétrer dans le lieu saint. Dans la mosquée, dont l'intérieur est de toute beauté, quelques fidèles se recueillent mais ce n'est pas l'heure de la prière.
Nous sommes à deux pas du dôme massif de Sainte-Sophie qui a tout d'abord fait fonction d'église chrétienne pour être par la suite, au fil de l'histoire d'Istanbul, transformée en mosquée puis en musée dans ces derniers temps. Pour autant, les musulmans ont respecté le passé chrétien des lieux en ne détruisant pas les icones et autres mosaïques représentant des scènes chrétiennes mais il est vrai que nous avons le même Dieu. Cela aurait été dommage, l'intérieur du dôme est décoré de marbre et de pierres précieuses.
Ensuite, nous nous faisons embarquer dans une traditionnelle histoire de vente de tapis et de bijoux. Ces scènes peuvent être amusantes si on a tout son temps mais le nôtre nous est compté.
Ouf ! Nous réussissons à nous extirper de ce traquenard pour enfin prendre un bain de rue que nous affectionnons tout particulièrement. Malheureusement, nous sommes dimanche et le Grand Bazaar est fermé.
Après le repas, typiquement turc, nous voilà en route pour le palais Topkapi, palais des Sultans ottomans successifs.
Le palais, dédale de pièces décorées de mosaïques et de pierres précieuses, comprenait les habitations du Sultan avec ses pièces de vie, de travail et de réception ainsi que son harem où vivaient, sous bonne garde, multitudes de femmes et de jeunes enfants, dans un luxe effronté. Les journées sécoulaient entre les bains et l'apprentissage des plaisirs et des jeux d'amour dans une apparente quiétude. L’envers du décor était souvent plus macabre. Seuls les 5 garçons les plus âgés du Sultan pouvaient prétendre aux titres de gouverneur des 5 provinces de l'Empire. 1 seul des 5 serait le successeur de son père. La place de mère du Sultan était équivalente à celle d'une Reine, toutes les concubines convoitaient cette place. Les disparations brutales de jeunes enfants mâles susceptibles de tenir ce rang étaient très courantes.
Le palais, aujourd'hui transformé en musée, renferme des richesses de trônes, joaillerie, d'armes richement incrustées de pierres plus précieuses les unes que les autres : rubis, diamants, émeraudes, des cadeaux des plus Grands du monde, offerts aux Sultans d'un des Empires les plus puissants de l'époque.
Il nous reste tant de choses à visiter et à découvrir dans Istanbul que nous sommes déçus de repartir si tôt. Encore une escale qui nous a paru bien courte.
