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Le golfe d'Aden passé (sous bonne escorte: bateaux, hélicoptère), nous arrivons enfin à Safaga en Egypte.
Après l'escorte maritime, nous avons droit à l'escorte terrestre. Des moyens très importants ont été mis en place pour protéger les touristes sur les routes et dans les lieux touristiques.
Direction Karnak, Luxor et la Vallée des Rois. Entre Safaga et Karnak c'est le désert. Pendant deux heures, le paysage est montagneux près des côtes. Plus on se rapproche du Nil, plus le relief s'aplanit. La constante du paysage c'est la sècheresse, l'aridité; il ne pleut jamais dans ces régions. Des camions- citernes ravitaillent en eau, les quelques habitants de ces contrées. Le désert s'étend à perte de vue. La monotonie du paysage est entrecoupée par des arrêts aux postes de contrôles militaires.
Soudain tout devient vert, des canaux raccordés au Nil irriguent les champs. Nil salvateur ! Nil bienfaiteur ! Sans le Nil, personne ne pourrait vivre ici. Pourtant malgré le Nil, ils y vivent quand même très mal. Ils habitent des maisons en ruines recouvertes de feuilles de canne à sucre séchées, travaillent les champs à la main, transportent leur chargement sur des charrettes qui ne sont plus de première jeunesse, tirées par des ânes faméliques.
Nous arrivons enfin à notre premier lieu de visite: Karnak. Nous sommes très impressionnés par le gigantisme de la réalisation. Comment ont-ils pu transporter ces pierres et ériger ces monuments avec les moyens rudimentaires de l'époque ?
Après le temple de Karnak, nous nous dirigeons vers la Vallée des Rois. En nous éloignant quelque peu du Nil, c'est tout de suite le désert. A ce jour 63 tombes ont été découvertes, seulement quelques unes sont dans un état relativement bon. Selon la longévité des pharaons et la prospérité de son pays pendant son règne, la tombe est plus ou moins grande et décorée. Ce qui est fabuleux, c'est le travail réalisé, ces peintures, ces sculptures. Quelle avance avait ce peuple sur tous les autres !
Retour aux abords du Nil, les bateaux de croisière s'entassent les uns sur les autres, tous les touristes se retrouvent en un même lieu, au temple de Luxor. Plus petit que celui de Karnak, il n'en est pas moins impressionnant avec non seulement des piliers sculptés mais aussi les murs. Il manque un obélisque dans le temple, mais nous, Français, savons où il se trouve.
Le soleil se couche sur Luxor, les derniers rayons jouent avec les piliers du temple, il va être l'heure de rentrer. Malgré l'heure avancée, il y fait encore très chaud, nous avons eu 42°C aujourd'hui.
Rassemblement aux portes de la ville, nous rentrons à Safaga avec une escorte militarisée.
La question que nous nous posons tout au long du chemin du retour en passant dans tous ces villages miséreux :
" Comment ce peuple si intelligent, si avancé techniquement a pu régresser à ce point ?"
